Le chemin le plus court
pour aller d’un point à un autre
n’est pas la ligne droite,
c’est le rêve.
- Accueil
- > Archives pour novembre 2011
Archives pour novembre 2011
Dans la province de Guizhou en Chine, vous croiserez ces femmes Miaos « à longues cornes » de Suoga.
Mi-faisan mi-buffle ces femmes arborent leurs extravagantes coiffures dans des plantations de tabac.
Ces coifures, qui pèsent plusieurs kilos, sont un hommage à un faisan ramené jadis par un chasseur. Il faut 3h pour ériger ces coiffes : une corne en bois est fixée dans un chignon autour duquel sont enroulés postiches de laine, de lin, crin de cheval et vrais cheveux, le tout savamment tressé de rubans blancs.
La richesse des Miaos, se mesure au volume de la coiffe qui révèle leur statut social. Que les plus pauvres se contentent de cornes.
Bravo Sonia pour ce joli texte
J’apprends la patience et l’ennui,
Le goût de l’instant, la joie de chaque jour,
J’apprends que la tristesse du cour est nuage,
Et nuage aussi le plaisir.
Que fais-tu grand-mère, assise-là, dehors, toute seule?
Eh bien, vois-tu, j’apprends.
J’apprends le petit, le minuscule, l’infini,
J’apprends les os qui craquent, le regard qui se détourne.
J’apprends à être transparente.
À regarder au lieu d’être regardée.
J’apprends le goût de l’instant quand mes mains tremblent,
La précipitation du cour qui bat trop vite.
J’apprends à marcher doucement,
A bouger dans les limites plus étroites qu’avant
Et à y trouver un espace plus vaste que le ciel.
Comment est-ce que tu apprends tout cela, grand-mère ?
J’apprends avec les arbres, et avec les oiseaux.
J’apprends avec les nuages.
J’apprends à rester en place et à vivre dans le silence.
J’apprends à regarder les yeux ouverts et à écouter le vent.
J’apprends la patience et aussi l’ennui:
J’apprends que la tristesse du cour est un nuage,
Et nuage aussi le plaisir:
J’apprends à passer sans laisser de traces, à perdre sans retenir et à
recommencer sans me lasser.
J’apprends à me réjouir au début du printemps et à la fin de l’automne,
A voir un arc-en-ciel dans une goutte de pluie
Et une vie entière dans une gouttelette de soleil qui scintille sur une
pierre.
J’apprends que les chemins se divisent et se perdent,
Que les regrets sont de petites pierres pointues qui blessent les mains qui
les enserrent
Et qu’il est meilleur que nos mains restent ouvertes.
J’apprends mes erreurs, mes chagrins, mes oublis,
Et toutes les joies qui se faufilent, poissons d’argent dans la masse de
notre vie.
Grand-mère, je ne comprends pas : pourquoi apprendre tout cela ?
Parce qu’il me faut apprendre à regarder les os de mon visage et les veines
de mes mains,
A accepter la douleur de mon corps, le souffle des nuits et le goût précieux
de chaque journée.
Par ce qu’avec l’élan de la vague et le long retrait des marées,
J’apprends à voir du bout des doigts et à écouter avec les yeux.
J’apprends qu’il est de temps perdu, de temps gagné,
Mais que l’infini est là, dans chaque instant. Cadeau trop souvent refusé
dans le torrent des jours.
J’apprends qu’il faut aimer, que le bonheur des autres est notre propre
bonheur,
Que leurs yeux se reflètent dans nos yeux et leurs cours dans nos cours.
J’apprends à marcher sur des sentiers étroits sans peur,
A regarder les montagnes qui se profitent au loin et que je n’attendrai pas:
J’apprends les milliers de pas qui ont marché avant moi sur ces même
sentiers.
J’apprends les vieilles traces et les jeunes nuages.
J’apprends qu’il faut se tenir prêt à partir quand le vent souffre:
Qu’on avance mieux en se donnant la main:
Que même un corps immobile danse quand le cour est tranquille.
Que la route est sans fin, est pourtant toujours exactement là.
Et avec tout ça, pour finir, qu’apprends-tu grand-mère ?
J’apprends, dit la grand-mère à l’enfant, j’apprends à être vieille.
Sonia
Dingo Fait de la Gymnastique (1949)
Publié 3 novembre 2011 dans Dessins animés et video drole 5 CommentairesIl faut croire à la vie
Malgré les ennuis
Il faut croire au bonheur
Malgré les pleurs
Il faut croire à l’amitié
Malgré qu’elle nous est laissé
Il faut croire à l’amour
Malgré le dur parcours
Oui, il faut croire à la vie
Et garder son coeur à l’abri
Oui, il faut croire, croire
Même dans le désespoir
La vie vêtue de bleu comme le ciel
La vie vêtue de rose comme la joue d’un enfant
La vie vêtue de jaune comme le soleil
Il faut croire à la vie !
Anonyme
Commentaires récents